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Qu'est-ce qu'une distribution ?

On n'installe pas "juste Linux" sur une machine. Une distribution contient le noyau ainsi que tous les outils système et l'ensemble des logiciels nécessaires en fonction de l'utilisation prévue pour la machine (essentiellement : serveur, ordinateur de bureau ou portable).

Une distribution choisit pour vous [1]
  • un environnement de bureau (parmi plusieurs possibilités) ;
  • un ensemble d'utilitaires et de logiciels : bureautique, graphisme, multimédia, Internet, communication...
Le but est de rendre l'installation plus facile et plus rapide, et de fournir un PC prêt à l'emploi dès la fin de celle-ci. Ce choix de base n'est en aucun cas restrictif ! Si vous n'aimez pas le lecteur vidéo Totem fourni par votre distribution, rien ne vous empêche de le remplacer par VLC...

Une distribution peut être téléchargée sous différentes formes :
  • une image ISO de CD (ou de DVD) à graver ;
  • une image ISO à transférer sur une clé USB ou une carte flash.
D'une manière générale, tout support amorçable suffisamment grand pour accueillir le contenu de l'image peut convenir.

Bien sûr, l'image ISO doit être extraite de façon appropriée et non transférée telle quelle sur le support...

Différents types de distributions

Il faut choisir, on s'en doute, entre le prêt-à-porter et le sur mesure. Certaines vous livrent le plus vite possible un système "clés en main", quitte à le personnaliser ensuite. D'autres vous permettent, au prix de quelques efforts, d'adapter parfaitement votre installation à votre configuration matérielle.

Il existe, littéralement, des centaines de distributions Linux. Un site (Distrowatch) les recense, et donne également une mesure instantanée de leur popularité.




Distributions "historiques"

Par souci historique, voici quelques distributions pionnières du système Linux. Certaines demeurent au premier plan de l'actualité. D'autres ont vu leur activité se réduire à "quelques" (façon de parler) fidèles.

 Slackware

Slackware (= logiciel malin) est probablement la plus ancienne des distributions Linux encore active. Ses maîtres mots sont la stabilité et la souplesse. Elle peut poser quelques problèmes avec des matériels très récents. Maintenue par un petit nombre de personnes, c'est l'une des plus cohérentes. C'est aussi la distribution qui a inventé le principe du LiveCD.

 Debian

Fondée en 1993 par Debra et Ian Murdock (d'où son nom), Debian implémente le système de paquets DEB largement répandu. Debian est la plus complète des distributions (18000 paquets logiciels disponibles !). Son évolution lente lui garantit une grande stabilité. Debian ne fournit d'origine que des logiciels 100% libres [2]. Les moutures successives portent les noms des personnages de Toy Story, et se déclinent en 3 versions : stable, testing et unstable. La version 5 "Lenny" inaugure le LiveCD installable (auparavant, il fallait passer par la distribution dérivée Knoppix pour avoir une Debian "Live").

Red Hat

Que fait ici une distribution payante [3] ? Impossible pourtant de passer sous silence cette distribution classique, maintenant très orientée vers les entreprises -- un coup d’œil au site suffit à s'en convaincre. D'une très haute stabilité, Redhat implémente le seul autre gestionnaire de paquet qui concurrence véritablement le système Debian : les paquets RPM [4]. Il existe un clone gratuit de Redhat : Centos.




Distributions "grand public"


Fedora

Basée sur Redhat, Fedora est une distribution moderne disponible sur une variété de supports (CD, DVD, ou pour clés USB) et dans divers environnements de bureau (Gnome, KDE, XFCE). Particulièrement souple, rapide et sécurisée, elle est fréquemment mise à jours (tous les 6-8 mois). Elle ne bénéficie toutefois pas du même support utilisateurs que les versions payantes de Redhat.

 OpenSUSE

OpenSUSE est la version libre de SUSE, soutenue par Novell depuis 2003. Elle est basée sur le même système de paquets (RPM) que Redhat. Depuis la version 11, elle est disponible en LiveCD (mais il faut choisir son environnement de bureau avant l'installation) ou en LiveDVD qui contient toutes les possibilités. L'installation partiellement graphique est agréable. L'aspect obtenu est très propre et "léché".

Mageia

Cocorico ! à cette distribution 100% française. Elle dérive de Mandriva, une distribution commerciale, elle-même issue de MandrakeLinux. Mageia est une distribution à la pointe du progrès avec une version par an. Il en existe une version "clé USB" mobile. L'environnement de bureau par défaut est Gnome ou KDE, mais Mageia est compatible avec de nombreux autres bureaux.

 Ubuntu

Ubuntu est sans doute la distribution qui a le plus contribué à populariser Linux. À son apparition, elle se distinguait par son ergonomie et sa facilité de mise en œuvre -- une caractéristique que d'autres lui contestent maintenant. Basée sur Debian, elle en reprend le système de paquets. Mais les différences sont suffisamment importantes pour que les deux distributions ne soient plus compatibles. Le bureau par défaut est le tout nouvel Unity, ou Gnome 3.


 Linux Mint

Fondée par un Français (Clément Lefebvre), Linux Mint est dérivée d'Ubuntu. Mais elle va encore plus loin dans la facilité d'utilisation en intégrant d'origine le plus possible de CODECs multimédia, plugins Internet, support Java et DVD -- au grand dam des intégristes du Libre. Elle laisse à l'utilisateur un grand choix de bureaux : des classiques (KDE, XFCE), et des nouveaux qu'elle a inventés : Cinnamon, Mate. Linux Mint porte une grande attention à la finition et à la cohérence esthétique de ses applications. Elle s'est hissée en tête du classement Distrowatch, et nous expliquons plus loin pourquoi elle nous a convaincus.

SolydXK

Cette distribution toute récente a commencé sa carrière comme variante non officielle de Linux Mint. Basée sur Debian, c'est une rolling-release : elle apporte continuellement les mises à jour sans jamais nécessiter de réinstallation. Elle se nomme SolydX ou SolydK selon l'environnement de bureau choisi : respectivement XFCE (dans la version "home") et KDE (version "business"). Les logiciels par défaut sont choisis pour leur légèreté et leur rapidité (p. ex. AbiWord au lieu de LibreOffice Writer).




Environnements de bureau

existe des gestionnaires de fenêtres qui ne font que ça. Ils se limitent à dessiner le bureau et ses fenêtres et vous laissent le soin de sélectionner les applications à installer et de les paramétrer. Parmi les plus appréciés, on peut citer Enlightenment et WindowMaker.

Les environnements de bureau font davantage. Ils installent un ensemble d'applications et d'outils créés pour présenter une interface unifiée.

Selon la distribution choisie, vous disposerez (au moins au début) d'un des environnements de bureau suivants :

Gnome

On ne peut ignorer Gnome (GNu Object Model Environment), un des bureaux Linux les plus anciens. Jusqu'à sa version 2, il représentait un environnement léger, fonctionnel et pragmatique. À notre grande désolation, nous avons vu arriver Gnome 3, une usine à gaz lourde et pas toujours intuitive. Les développeurs de Gnome ont pris le parti d'imposer leurs choix à l'utilisateur. Il semble déraisonnable de débuter sous Linux avec Gnome 3 !

C'est l'environnement "alternatif" de la distribution Ubuntu.

Le bureau Gnome 3

KDE

L'environnement KDE propose un degré élevé de personnalisation du système, et des applications très "léchées" de haute finition. Tout cela ne va pas sans une certaine lourdeur : mieux vaut que la machine ait du répondant. Si vous tenez à contrôler votre système dans les moindres détails, songez à KDE.

KDE est proposé, entre autres, par OpenSUSE, Ubuntu (qui devient alors Kubuntu), Linux Mint et SolydK.


Le bureau KDE (sous OpenSUSE)

Unity

Unity est le bureau par défaut, quasi exclusif, de la distribution Ubuntu. Original, il intègre en un "dock" les menus et la barre des tâches. Truffé de bonnes idées (et de moins bonnes), son principal défaut est d'imposer de nouvelles habitudes à l'utilisateur. Mais pour débuter, pourquoi pas ? Mentionnons quand même qu'il lui faut une carte graphique supportant la 3D.

Le bureau Unity... sous Ubuntu, évidemment !

XFCE

XFCE est orienté vers la légèreté et la rapidité, sans sacrifier toutefois les fonctionnalités. Très réactif, il est un des meilleurs compromis entre efficacité et possibilités de personnalisation -- nous l'avons adopté sans réserve.

XFCE fait partie des distributions Ubuntu (alors appelée Xubuntu), Linux Mint et SolydX.

Le bureau XFCE (sous Linux Mint)

Mate

Le bureau Mate a été conçu par les développeurs de Linux Mint comme "fork" (dérivé) de Gnome 2 (d'avant la "révolution", donc). Il plaira donc aux nostalgiques de cet environnement simple et ergonomique, un des plus faciles à prendre en main. On retrouve sous Mate les applications Gnome habituelles... mais renommées, pour des questions de droits. Nautilus est ainsi devenu Caja, Evince, Atril etc.

Proposé par Linux Mint, Mate est disponible pour les autres distributions, notamment Ubuntu.


Le bureau Mate (sous Linux Mint)

Cinnamon

Voici le plus récent des environnements de bureau, créé de toutes pièces par les développeurs de Linux Mint. Ses premières versions ont connu quelques soucis, résolus avec l'arrivée de la version 2. On peut le recommander à tous ceux qui veulent un bureau moderne voire high-tech, et hautement configurable.

Fer de lance de la distribution Linux Mint, Cinnamon peut être incorporé facilement aux autres distributions comme OpenSUSE et Ubuntu.

Le bureau Cinnamon est ici installé sous OpenSUSE Education



Liens



Notes

[1]  ou vous propose de choisir

[2]  Par exemple, le browser par défaut est Epiphany, Firefox (le nom !) étant la propriété de la fondation Mozilla...

[3]  Le support Redhat est payant...

[4]  RPM = Redhat Packet Management