Le boulier
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Machine ou pas ? Impossible d'ignorer le premier moyen de calcul rapide !
Le boulier, instrument à calculer d'origine probablement Babylonienne (v. -700), a été longtemps important pour les échanges commerciaux, particulièrement en Chine sous l'impulsion des Ming. C'est l'ancêtre des calculatrices et des ordinateurs modernes. Initialement, il était constitué d'une tablette recouverte de sable et servant à tracer des symboles numériques. Plus tard sont apparues les tablettes à rainures (image 1) puis les tringles et les "boules" (image 2). Il existe plusieurs variétés de bouliers, qui se différencient soit par le nombre de tringles qui les composent (27 au maximum), soit par le nombre de boules par tringle (5 en bas et 2 en haut, ou bien 5 + 1, ou 4 + 1) ; les boules du bas valent chacune une unité, et celles du haut cinq unités.
Le boulier, bien antérieur à la notation arabe des chiffres, a été peu à peu supplanté par celle-ci, mais est demeuré d'usage répandu en Europe (où il est apparu au XVIème siècle) jusqu'au XVIIIème siècle, et survit encore aujourd'hui au Moyen-Orient, en Chine et au Japon (où son importation remonte au XVème siècle). Son utilisation suppose la mémorisation de règles rimées très différentes de celles qu'énoncent nos tables. Entre les mains d'un utilisateur expert, il est d'une efficacité redoutable et peut en remontrer à plus d'un moyen de calcul moderne. Par exemple, le japonais Y. Kogima a calculé correctement 50 divisions de nombres de 5 à 7 chiffres en... 1'18,4" !
