Les astrolabes

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L'astrolabe est un instrument de calcul bien plus rudimentaire que le mécanisme d'Anticythère, mais aussi plus ancien (son invention est attestée du II^ème ou III^ème siècle avant J. C.). 

Le mot astrolabe signifie "preneur d'étoiles'' (astrolabos, en Grec). C'est un instrument en forme de disque. Il présente une face graduée qui porte une alidade (un pointeur rudimentaire). Celui-ci permet de prendre la hauteur d'un astre, l'ensemble de l'instrument étant suspendu verticalement. L'autre face reçoit deux disques. Un premier porte la projection stéréographique (càd centrale) de la "sphère des fixes'' sur son plan, pour une latitude donnée, et un réseau de lignes représentant les coordonnées célestes. L'autre, l' "araignée'', en forme d'anneau, pivote à l'intérieur autour d'un point correspondant au pôle nord céleste. Elle porte les tracés de l'écliptique, de l'équateur céleste et des tropiques du Capricorne et du Cancer, ainsi qu'une "carte" des principales étoiles. On obtient, avec l'araignée, la position d'un point du ciel par rapport à l'observateur par intersection des lignes qu'elle comporte avec celles tracées sur le disque fixe.

L'astrolabe était davantage un moyen de calcul des mouvements célestes que d'observation astronomique proprement dite. Employés au moyen-âge, les astrolabes mesuraient alors 10 à 40 cm de diamètre et étaient fabriqués en fer ou en bronze. Adoptés par les marins au cours du XV^ème siècle, ils ont été ensuite supplantés par les sextants. 

Cet astrolabe en bronze du XVII^ème siècle a été retrouvé dans l'épave d'une galère qui a coulé près des côtes du Brésil. L'alidade est en place, mais les inscriptions sur le disque ont disparu.