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Programme officielClasse de 2nde année PC |
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Algèbre linéaireA- Compléments sur les espaces vectoriels,
les endomorphismes et les matrices Endomorphismes des espaces euclidiensEspaces vectoriels normésSuites et séries de fonctionsA - Compléments sur les séries numériques Intégration sur un intervalle quelconqueVariables aléatoires discrètesA - Ensembles dénombrables, familles sommables Calcul différentielA - Dérivabilité des fonctions vectorielles |
Algèbre linéaireDans toute cette partie, 𝕂 désigne ℝ ou ℂ.A - Compléments sur les espaces vectoriels, les endomorphismes et les matricesLe programme est organisé autour de trois objectifs :
1. Produit d’espaces vectoriels, somme de sous-espaces vectorielsProduit d’un nombre fini d’espaces vectoriels ; dimension dans le
cas où ces espaces sont de dimension finie. Décomposition en somme directe obtenue par partition d’une
base. Si F1, ..., Fp sont des sous-espaces de dimension finie, alors : dim ∑iFi ≤ ∑idimFi avec égalité si et seulement si la somme est directe. 2. Matrices par blocs et sous-espaces stablesMatrices définies par blocs, opérations par blocs de tailles compatibles (combinaison linéaire, produit, transposition).Déterminant d’une matrice triangulaire par blocs. Sous-espace vectoriel stable par un endomorphisme, endomorphisme induit. Traduction matricielle de la stabilité d’un sous-espace vectoriel par un endomorphisme et interprétation en termes d’endomorphismes d’une matrice triangulaire ou diagonale par blocs. Si u et v commutent alors le noyau de u est stable par v. 3. TraceTrace d’une matrice carrée. Notation tr(A). Linéarité, trace d’une transposée. 4. Polynômes d’endomorphismes et de matrices carréesPolynôme d’un endomorphisme, d’une matrice carrée. 5. Interpolation de LagrangeBase de 𝕂n[X]
constituée des polynômes interpolateurs de Lagrange en n+1
points distincts de 𝕂. Déterminant de Vandermonde. B - Réduction des endomorphismes et des matrices carréesLa réduction des endomorphismes et des matrices carrées
permet d’approfondir les notions étudiées en première année.
L’étude des classes de similitude est hors programme ainsi
que la notion de polynôme minimal. 1. Éléments propresDroite stable par un endomorphisme. Spectre d’un endomorphisme en dimension finie. La somme d’une famille finie de sous-espaces propres d’un
endomorphisme est directe. Si un polynôme P annule u, toute valeur
propre de u est racine de P. Valeur propre, vecteur propre, sous-espace propre et spectre
d’une matrice carrée. 2. Polynôme caractéristiquePolynôme caractéristique d’une matrice carrée, d’un endomorphisme
d’un espace vectoriel de dimension finie. Multiplicité d’une valeur propre. Majoration de la
dimension d’un sous-espace propre par la multiplicité. Théorème de Cayley-Hamilton. 3. Diagonalisation en dimension finieUn endomorphisme d’un espace vectoriel de dimension finie est dit
diagonalisable s’il existe une base dans laquelle sa matrice est
diagonale. Une matrice carrée est dite diagonalisable si elle est
semblable à une matrice diagonale. Un endomorphisme d’un espace vectoriel E est
diagonalisable si et seulement si la somme de ses sous-espaces
propres est égale à E. Un endomorphisme est diagonalisable si et seulement si
son polynôme caractéristique est scindé sur 𝕂
et si, pour toute valeur propre, la dimension du sous-espace
propre associé est égale à sa multiplicité. 4. Diagonalisabilité et polynômes annulateursUn endomorphisme est diagonalisable si et seulement s’il admet un
polynôme annulateur scindé à racines simples. L’endomorphisme induit par un endomorphisme diagonalisable sur un sous-espace vectoriel stable est diagonalisable. Un endomorphisme u est diagonalisable si et seulement s’il admet ∏λ∈Sp(u)(X−λ) pour polynôme annulateur. 5. Trigonalisation en dimension finieUn endomorphisme d’un espace vectoriel de dimension finie est dit
trigonalisable s’il existe une base dans laquelle sa matrice est
triangulaire. Une matrice carrée est dite trigonalisable si elle est
semblable à une matrice triangulaire. Un endomorphisme est trigonalisable si et seulement si
son polynôme caractéristique est scindé sur 𝕂. Toute matrice de 𝓜n(ℂ) est trigonalisable. La technique générale de trigonalisation est hors programme.
On se limite dans la pratique à des exemples simples en petite
dimension et tout exercice de trigonalisation effective doit
comporter une indication. Endomorphismes des espaces euclidiensCette section vise les objectifs suivants :
Pour les applications courantes en dimension trois, on peut
au besoin recourir au produit vectoriel, déjà introduit et 1. Isométries vectorielles d’un espace euclidienUn endomorphisme d’un espace euclidien est une isométrie vectorielle s’il conserve la norme.Exemple : symétries orthogonales, cas particulier des réflexions. Caractérisations par la conservation du produit scalaire, par l’image d’une base orthonormée. Groupe orthogonal. Notation 𝓞(E). On vérifie les propriétés lui conférant une structure de groupe, mais la définition axiomatique des groupes est hors programme. Stabilité de l’orthogonal d’un sous-espace stable. 2. Matrices orthogonalesUne matrice A de 𝓜n(ℝ)
est orthogonale si A⊤
A = In. Caractérisation d’une isométrie vectorielle à l’aide
de sa matrice dans une base orthonormée. Groupe orthogonal. Orientation. Bases orthonormées directes. 3. Isométries vectorielles d'un planDescription des matrices de 𝓞2(ℝ),
de 𝓢𝓞2(ℝ). Rotation vectorielle d’un plan euclidien orienté. Classification des isométries vectorielles d’un plan euclidien. 4. Réduction des endomorphismes autoadjoints et des matrices symétriques réellesEndomorphisme autoadjoint d’un espace euclidien. Caractérisation d’un endomorphisme autoadjoint à
l’aide de sa matrice dans une base orthonormée. Théorème spectral : Endomorphisme autoadjoint positif, défini positif. Matrice symétrique positive, définie positive. Espaces vectoriels normésCette section vise les objectifs suivants :
Il convient de souligner l’aspect géométrique des concepts topologiques à l’aide de nombreuses figures. 1. NormesNorme sur un espace vectoriel réel ou complexe.Espace vectoriel normé. Norme associée à un produit scalaire sur un espace préhilbertien réel. Normes usuelles || ||1, || ||2 et || ||∞ sur ℝn. Norme || ||∞ sur un espace de fonctions bornées à valeurs dans 𝕂. L’égalité sup(kA) = ksup(A) pour A partie non vide de ℝ et k∈ℝ+ peut être directement utilisée. Distance associée à une norme. Boules ouvertes, boules fermées, sphères. Parties convexes. Convexité des boules. Parties bornées, suites bornées, fonctions bornées. 2. Suites d’éléments d’un espace vectoriel norméConvergence et divergence d’une suite. Unicité de la limite. Opérations sur les limites. Une suite convergente est bornée. 3. Comparaison de normesNormes équivalentes. 4. Topologie d’un espace vectoriel norméPoint intérieur à une partie. Fermé d’un espace normé. Point adhérent à une partie, adhérence. Partie dense. 5. Limite et continuité en un pointLimite d’une fonction en un point adhérent à son domaine de
définition. Continuité en un point. 6. Continuité sur une partieOpérations algébriques, composition. 7. Espaces vectoriels normés de dimension finieÉquivalence des normes en dimension finie. Suites et séries de fonctionsA - Complément sur les séries numériquesCette section a pour objectif de consolider et d’élargir les
acquis de première année sur les séries, notamment la
convergence absolue, en vue de l’étude des probabilités
discrètes et des séries de fonctions. Technique de comparaison série-intégrale. Formule de Stirling : équivalent de n!. Règle de d’Alembert. B - Suites et séries de fonctionsL'objectif de ce chapitre est de définir les modes usuels de
convergence d'une suite ou d'une série de fonctions et d’étudier
le 1. Modes de convergence d'une suite ou d'une série de fonctionsConvergence simple, convergence uniforme d'une suite de fonctions.La convergence uniforme entraîne la convergence simple. Norme de la convergence uniforme sur l'espace des fonctions bornées à valeurs dans ℝ ou ℂ. Convergence simple, convergence uniforme, convergence normale d'une série de fonctions. Utilisation d’une majoration uniforme de |fn(x)| pour établir la convergence normale de ∑fn. La convergence normale entraîne la convergence uniforme. 2. Régularité de la limite d'une suite de fonctionsContinuité de la limite d'une suite de fonctions : Si (fn) converge uniformément vers f sur I et si, pour tout n, fn est continue sur I, alors f est continue sur I.En pratique, on vérifie la convergence uniforme sur tout segment, ou sur d’autres intervalles adaptés à la situation. Intégration sur un segment de la limite d’une suite de fonctions
: ∫ab limn→+∞fn(t)dt
= limn→+∞ ∫ab fn(t)dt.
Dérivabilité de la limite d'une suite de fonctions : Extension aux fonctions de classe 𝒞k, sous l'hypothèse de convergence uniforme de (fn(k)) et de convergence simple des (fn(j)) pour 0 ≤ j < k. 3. Régularité de la somme d'une série de fonctionsContinuité de la somme d’une série de fonctions : si une série ∑fn de fonctions continues sur I converge uniformément sur I, alors sa somme est continue sur I.En pratique, on vérifie la convergence uniforme sur tout segment, ou sur d’autres intervalles adaptés à la situation. Théorème de la double limite : si une série ∑fn de fonctions définies sur I converge uniformément sur I et si, pour tout n, fn admet une limite ℓn en a borne de I (éventuellement infinie), alors la série ∑ℓn converge, la somme de la série admet une limite en a et : ∑n=0∞fn(x) →x→a
∑n=0∞ℓn.
La démonstration est hors programme. Intégration de la somme d'une série de fonctions : si une série de fonctions continues converge uniformément sur [a, b], alors la série des intégrales est convergente et : ∫ab∑n=0+∞fn(t)dt
= ∑n=0+∞∫abfn(t)dt.
Dérivation de la somme d'une série de fonctions : si une série ∑fn de fonctions de classe 𝒞1 converge simplement sur un intervalle I et si la série ∑f'n converge uniformément sur I, alors la somme ∑n=0+∞fn est de classe 𝒞1 sur I et sa dérivée est ∑n=0+∞f'n. En pratique, on vérifie la convergence uniforme sur tout segment ou sur d’autres intervalles adaptés à la situation. Extension à la classe 𝒞k sous hypothèse similaire à celle décrite dans le cas des suites de fonctions. C - Séries entièresLes objectifs de cette section sont les suivants :
Les séries entières trouveront un cadre d’application dans la notion de fonction génératrice en probabilités. 1. Rayon de convergenceSérie entière de la variable réelle, de la variable complexe.Lemme d'Abel : si la suite (anz0n) est bornée, alors pour tout nombre complexe z tel que |z| < |z0|, la série ∑anzn est absolument convergente. Rayon de convergence R défini comme borne supérieure dans [0,+∞] de l'ensemble des réels positifs r tels que la suite (anrn) est bornée. La série ∑anzn converge absolument si |z| < R, et elle diverge grossièrement si |z| > R. Intervalle ouvert de convergence, disque ouvert de convergence, Avec Ra (resp. Rb) le rayon de convergence de ∑anzn (resp. ∑bnzn),
Le résultat s’applique en particulier lorsque an = o(bn). Application de la règle de d’Alembert pour les séries numériques au calcul du rayon. La limite du rapport |an+1|/|an| peut être directement utilisée. Calcul du rayon de convergence de la somme et du produit de Cauchy de deux séries entières. 2. Régularité de la somme d’une série entière de la variable réelleConvergence normale d’une série entière d’une variable réelle sur tout segment inclus dans l’intervalle ouvert de convergence.Continuité de la somme sur l’intervalle ouvert de convergence. L’étude des propriétés de la somme au bord de l’intervalle ou du disque de convergence n’est pas un objectif du programme. Primitivation d’une série entière d’une variable réelle sur l’intervalle ouvert de convergence. Relation R(∑anxn ) = R(∑nanxn). Caractère 𝒞∞ de la somme d’une série entière d’une variable réelle sur l’intervalle ouvert de convergence et obtention des dérivées par dérivation terme à terme. Expression des coefficients d’une série entière au moyen des dérivées successives en 0 de sa somme. 3. Développement en série entière au voisinage de 0 d'une fonction de la variable réelleFonction développable en série entière sur un intervalle ]−r,r[.Série de Taylor d'une fonction de classe 𝒞∞. Unicité du développement en série entière. Formule de Taylor avec le reste intégral. Développements des fonctions usuelles. Les étudiants doivent connaître les développements en série entière des fonctions exponentielle, cosinus, sinus, cosinus et sinus hyperboliques, Arctan, x ↦ ln (1+x) et x ↦ (1+x)α. Les étudiants doivent savoir développer une fonction en série entière à l’aide d’une équation différentielle linéaire. L’unicité de la solution d’un problème de Cauchy adapté sera explicitement admise. 4. Séries géométrique et exponentielle de la variable complexeContinuité de la somme d’une série entière de la variable complexe sur le disque ouvert de convergence.La démonstration est hors programme. Développement de 1/(1−z) sur le disque unité ouvert. Développement de exp(z) sur ℂ. Intégration sur un intervalle quelconqueCette section vise les objectifs suivants :
le changement de variable, on n’impose pas de rappeler les hypothèses de régularité des résultats utilisés. De même, dans l’application des théorèmes de passage à la limite sous l’intégrale ou de régularité des intégrales à paramètre, on se limite à la vérification des hypothèses cruciales, sans insister sur la continuité par morceaux en la variable d’intégration. Les fonctions considérées sont définies sur un intervalle de ℝ et à valeurs dans 𝕂, ensemble des nombres réels ou des nombres complexes. 1. Fonctions continues par morceauxFonctions continues par morceaux sur un segment, sur un
intervalle de ℝ. 2. Intégrales généralisées sur un intervalle de la forme [a,+∞[Pour f continue par morceaux sur [a,+∞[, l'intégrale ∫a+∞ f(t)dt est dite convergente si ∫axf(t)dt a une limite finie lorsque x tend vers +∞.Notation ∫a+∞ f(t)dt, ∫a+∞ f. Intégrale convergente (resp. divergente) en +∞. Si f est continue par morceaux sur [a,+∞[ et à valeurs positives, alors ∫a+∞ f(t)dt converge si et seulement si x ↦ ∫ax f(t)dt est majorée. Si f et g sont deux fonctions continues par morceaux sur [a, +∞[ telles que 0 ≤ f ≤ g, la convergence de ∫a+∞ g implique celle de ∫a+∞ f. 3. Intégrales généralisées sur un intervalle quelconqueAdaptation du paragraphe précédent aux fonctions continues par morceaux définies sur un intervalle semi-ouvert ou ouvert de ℝ.Notation ∫ab f(t)dt, ∫ab f. Intégrale convergente (resp. divergente) en b, en a. Propriétés des intégrales généralisées : linéarité, positivité, croissance, relation de Chasles. Intégration par parties sur un intervalle quelconque : ∫abf(t)g'(t)dt
= [fg]ab−
∫abf'(t)g(t)dt.
La démonstration n’est pas exigible. L'existence des limites du produit fg aux bornes de l'intervalle assure que les intégrales de fg' et f'g sont de même nature. Pour les applications pratiques, on ne demande pas de rappeler les hypothèses de régularité. Changement de variable : si φ : ]α, β[ → ]a, b[ est une bijection strictement croissante de classe 𝒞1 , et si f est continue sur ]a, b[par morceaux alors ∫abf(t)dt et ∫αβ(f∘φ)(t)φ'(t)dt sont de même nature, et égales en cas de convergence. La démonstration n’est pas exigible. Adaptation au cas où φ est strictement décroissante. On applique ce résultat sans justification dans les cas de changements de variable usuels. 4. Intégrales absolument convergentes et fonctions intégrablesIntégrale absolument convergente.La convergence absolue implique la convergence. Inégalité triangulaire. L’étude des intégrales semi-convergentes n’est pas un objectif du programme. Une fonction continue par morceaux sur un intervalle I est dite intégrable sur I si son intégrale sur I est absolument convergente. Notations ∫If, ∫If(t)dt. Pour I = [a, b[, (respectivement ]a, b]), fonction intégrable en b (resp. en a). Espace vectoriel L1(I, 𝕂) des fonctions intégrables sur I à valeurs dans 𝕂. Si f est continue, intégrable et positive sur I, et si ∫If(t)dt = 0, alors f est identiquement nulle. Théorème de comparaison : Pour f et g deux fonctions continues par morceaux sur [a,+∞[ :
Le résultat s’applique en particulier si f(t) = o(g(t)) [t → ∞]. Fonctions de référence : pour α∈ℝ,
Les résultats relatifs à l’intégrabilité de x ↦ |x−a|−α en a peuvent être directement utilisés. Plus généralement, les étudiants doivent savoir que la fonction x ↦ f(x) est intégrable en a+ (resp. en b−) si t ↦ f(a+t) (resp. t ↦ f(b−t)) l’est en 0+. 5. Suites et séries de fonctions intégrablesPour l’application pratique des énoncés de ce paragraphe, on vérifie les hypothèses de convergence simple et de domination (resp. convergence de la série des intégrales), sans expliciter celles relatives à la continuité par morceaux.Théorème de convergence dominée : si une suite (fn) de fonctions continues par morceaux sur I converge simplement vers une fonction f continue par morceaux sur I et s'il existe une fonction φ intégrable sur I vérifiant |fn| ≤ φ pour tout n, alors les fonctions fn et f sont intégrables sur I et : ∫Ifn(t)dt
→ n→∞ ∫If(t)dt.
La démonstration est hors programme. Théorème d'intégration terme à terme si une série ∑fn de fonctions intégrables sur I converge simplement, si sa somme est continue par morceaux sur I, et si la série ∑∫I|fn(t)|dt converge, alors ∑n=0∞fn est intégrable sur I et : ∫I∑n=0∞fndt
= ∑n=0∞∫Ifn(t)dt.
La démonstration est hors-programme. On présente des exemples sur lesquels cet énoncé ne s’applique pas, mais dans lesquels l’intégration terme à terme peut être justifiée par le théorème de convergence dominée pour les sommes partielles. 6. Régularité d’une fonction définie par une intégrale à paramètrePour l’application pratique des énoncés de ce paragraphe, on vérifie les hypothèses de régularité par rapport à x et dedomination, sans expliciter celles relatives à la continuité par morceaux par rapport à t . Théorème de continuité : Si A et I sont deux intervalles de ℝ et f une fonction définie sur A×I , telle que :
En pratique, on vérifie l’hypothèse de domination sur tout segment de A, ou sur d’autres intervalles adaptés à la situation. Théorème de convergence dominée à paramètre continu : si A et I sont deux intervalles de ℝ, a une borne de A et f une fonction définie sur A×I telle que :
∫If(x,t)dt
→x→a ∫Iℓ(t)dt.
On remarque qu’il s’agit d’une simple extension du théorème relatif aux suites de fonctions. Théorème de dérivation : Si A et I sont deux intervalles de ℝ et f une fonction définie sur A×I , telle que :
La démonstration n’est pas exigible. En pratique, on vérifie l’hypothèse de domination sur tout segment de A, ou sur d’autres intervalles adaptés à la situation. Extension à la classe 𝒞k d’une intégrale à paramètre, sous hypothèse de domination de t ↦ ∂kf/∂xk(x,t) et d’intégrabilité des t ↦ ∂jf/∂xj(x,t) pour 0 ≤ j < k. Exemples d’études de fonctions définies comme intégrales à paramètre : régularité, étude asymptotique, exploitation d’une équation différentielle élémentaire. L’unicité de la solution d’un problème de Cauchy adapté sera explicitement admise. Variables aléatoires discrètesOn généralise l’étude des variables aléatoires à valeurs dans un ensemble fini menée en première année aux variablesaléatoires discrètes. Ces outils permettent d’aborder, sur des exemples simples, l’étude de procédés stochastiques à temps discret. La mise en place du cadre de cette étude se veut à la fois minimale, pratique et rigoureuse :
La notion de variable à densité est hors programme. La notion d’espérance conditionnelle est hors programme. A - Ensembles dénombrables, familles sommablesCe préambule propose une introduction a minima de la dénombrabilité et des familles sommables, afin de poser les bases de vocabulaire, méthodes et résultats qui seront admis, et directement utilisés. Chaque professeur est libre d’en adapter le contenu au niveau de formalisme qu’il juge préférable pour ses étudiants.Ces notions ne feront l’objet d’aucune évaluation spécifique, et leur usage est strictement réservé au contexte probabiliste.
B - Probabilités, variables aléatoires discrètes et lois usuelles1. Univers, événements, variables aléatoires discrètesUnivers Ω, tribu 𝒜. Espace probabilisable (Ω,𝒜). On se limite à la définition et à la stabilité par les opérations ensemblistes finies ou dénombrables. Événements Traduction de la réalisation des événements ∪n=0∞An
et ∪n=0∞An
à l’aide des quantificateurs ∃ et ∀. Une variable aléatoire discrète X est une application définie sur Ω, telle que X(Ω) est au plus dénombrable et, pour tout x∈X(Ω), X−1({x}) est un événement. L’univers Ω n’est en général pas explicité. 2. ProbabilitéProbabilité sur (Ω,𝒜), σ-additivité. Notation P(A). Probabilité de la réunion ou de la différence de deux événements,
de l’événement contraire. P( ∪k=0nAk) et P( ∩k=0nAk). Sous-additivité : P( ∪n=0∞An) ≤ ∑n=0∞P(An). En cas de divergence de la série à termes positifs ∑P(An), on rappelle que ∑n=0∞P(An) = +∞. Événement presque sûr, événement négligeable. Système quasi-complet d’événements. 3. Probabilités conditionnellesSi P(B) > 0, la probabilité conditionnelle de A sachant B est définie par la relation P(A|B) = PB(A) = P(A∩B)/P(B).L’application PB définit une probabilité. Formule des probabilités composées. Formule des probabilités totales. Si (An)n≥0 est un système complet ou quasi-complet d’événements, alors P(B) = ∑n=0+∞P(B∩An)
= ∑n=0+∞P(B|An)P(An).
On rappelle la convention P(B|An)P(An) = 0 lorsque P(An) = 0. Formule de Bayes. 4. Loi d’une variable aléatoire discrèteLoi PX d’une variable aléatoire discrète.La probabilité PX est déterminée par la distribution de probabilités (P(X=x))x∈X(Ω). On note X ∼ Y lorsque les variables X et Y suivent la même loi, sans soulever de difficulté sur cette notation. Variable aléatoire f(X). Si X ∼ Y alors f(X) ∼ f(Y). On ne soulève aucune difficulté sur le fait que f(X) est une variable aléatoire. Variable géométrique de paramètre p∈]0,1[ : ∀k∈ℕ*
, P(X=k) = p(1−p)k−1.
Notation X ∼ 𝒢(p). Relation P(X>k) = (1−p)k. Interprétation comme rang du premier succès dans une suite illimitée d’épreuves de Bernoulli indépendantes et de même paramètre p. Variable de Poisson de paramètre λ > 0 : ∀k∈ℕ
, P(X=k) = e−λλk/k!
Notation X ∼ 𝒫(λ). Interprétation en termes d’événements rares. Couple de variables aléatoires discrètes. Un couple de variables aléatoires est une variable aléatoire à valeurs dans un produit. Notation P(X=x,Y=y). Loi conjointe, lois marginales. Extension aux n-uplets de variables aléatoires. Loi conditionnelle de Y sachant un événement A. 5. Événements indépendantsIndépendance de deux événements. Indépendance d’une famille finie d’événements. Extension au cas de n événements. 6. Variables aléatoires indépendantesDeux variables aléatoires discrètes X et Y définies sur Ω sont indépendantes si, pour tous A⊂X(Ω) et B⊂Y(Ω), les événements (X∈A) et (Y∈B) sont indépendants. Notation X⫫Y. P(X=x,Y=y) = P(X=x)P(Y=y). Extension au cas de n variables aléatoires. Suites de variables aléatoires indépendantes, suites i.i.d. Extension au cas de plus de deux variables aléatoires. Lemme des coalitions : si les variables aléatoires X1, ..., Xn sont indépendantes, alors f(X1, ..., Xm) et g(Xm+1, ..., Xn) le sont aussi. Extension au cas de plus de deux coalitions. C - Espérance et variance1. Espérance d’une variable aléatoire discrète réelle ou complexeEspérance d’une variable aléatoire à valeurs dans [0, +∞], définie parE(X) = ∑x∈X(Ω)xP(X=x).
On adopte la convention xP(X=x) = 0 lorsque x=+∞ et P(X=+∞) = 0. Variable aléatoire X à valeurs réelles ou complexes d’espérance finie, espérance de X. X est d’espérance finie si la famille (xP(X=x))x∈X(Ω) est sommable. Dans ce cas, la somme de cette famille est l’espérance de X. Variable centrée. Pour X variable aléatoire à valeurs dans ℕ∪{+∞}, relation : E(X) = ∑n=1∞P(X≥n).
Espérance d’une variable géométrique, de Poisson. Formule de transfert : f(X) est d’espérance finie si et seulement si la famille (f(x)P(X=x))x∈X(Ω) est sommable. Dans ce cas : E(f(X)) = ∑x∈X(Ω)f(x)P(X=x).
On remarque que la formule
s’applique aux couples, aux n-uplets de variables aléatoires.
Linéarité de l’espérance. Si |X| ≤ Y et E(Y) < +∞, alors X est d’espérance finie. Positivité, croissance de l’espérance. Si X est positive et d’espérance nulle, alors (X=0) est presque sûr. Pour X et Y deux variables aléatoires indépendantes d’espérance finie, alors XY est d’espérance finie et : E(XY) = E(X)E(Y).
Extension au cas de n variables aléatoires. 2. Variance d’une variable aléatoire discrète réelle, écart type et covarianceInégalité de Cauchy-Schwarz : si X2 et Y2 sont d’espérance finie, alors XY l’est aussi et : E(XY)2 ≤
E(X2)E(Y2).
Cas d’égalité. Variance, écart type. Notations V(X), σ(X). Variable réduite. Relation V(X) = E(X2) − E(X)2 . Relation V(aX+b) = a2V(X). Si σ(X) > 0, la variable (X−E(X))/σ(X) est centrée réduite. Variance d’une variable géométrique, de Poisson. Covariance de deux variables aléatoires. Relation Cov(X,Y) = E(XY) − E(X)E(Y), cas de deux variables indépendantes. Variance d’une somme finie, cas de variables deux à deux indépendantes. 3. Fonctions génératricesFonction génératrice d'une variable aléatoire à valeurs dans ℕ :GX(t)
= E(tX) = ∑n=0+∞P(X
= n)tn.
La série entière définissant GX
est de rayon ≥1 et converge normalement sur [−1,1].
Continuité de GX.
Les étudiants doivent savoir calculer rapidement la fonction génératrice d’une variable aléatoire de Bernoulli, binomiale, géométrique, de Poisson. La loi d’une variable aléatoire X
à valeurs dans ℕ est caractérisée
par sa fonction génératrice GX.
La variable aléatoire X est d’espérance finie si et seulement si GX est dérivable en 1 ; dans ce cas E(X) = G'X(1). La démonstration de la
réciproque n’est pas exigible.
Utilisation de GX pour calculer E(X) et V(X). Fonction génératrice d’une somme de deux variables aléatoires indépendantes à valeurs dans ℕ. Extension au cas d’une somme finie de variables aléatoires indépendantes. 4. Inégalités probabilistesInégalité de Markov. Inégalité de Bienaymé-Tchebychev. Loi faible des grands nombres : P(|Sn/n
− m| ≥ ε) →n→∞ 0.
P(|Sn/n
− m| ≥ ε) ≤ σ2/(nε2).
Calcul différentielA - Dérivabilité des fonctions vectoriellesL’objectif de cette section est de généraliser aux fonctions
à valeurs dans ℝn
la notion de dérivée d’une fonction numérique. Dérivabilité en un point. Définition par le taux d’accroissement, caractérisation Combinaison linéaire de fonctions dérivables. La démonstration n’est pas exigible. Dérivée de f◦φ où φ est à valeurs réelles et f
à valeurs vectorielles. B - Fonctions de plusieurs variablesLes dérivées partielles d’une fonction numérique définie sur
un ouvert de ℝ2 ont
été introduites en première année. 1. Fonctions de classe 𝒞1Dérivée en un point selon un vecteur. Dérivées partielles d'ordre 1 en un point d'une fonction définie
sur un ouvert Ω de ℝp
à valeurs dans ℝ. Notations ∂f/∂xi(a). On peut aussi utiliser ∂if(a). Une fonction est dite de classe 𝒞1 sur Ω si ses
dérivées partielles d'ordre 1 existent et sont continues sur Ω. Une fonction de classe 𝒞1 sur Ω admet en tout point a de Ω un développement limité d'ordre 1. La démonstration n'est pas exigible. Différentielle de f en a. df(a) : (h1, ..., hn) ↦ ∑i=1nhi∂if(a). Notation df(a)⋅h.2. Règle de la chaîneDérivée de t ↦ f(x1(t), ..., xp(t)).Application au calcul des dérivées partielles de : (u1, ..., un) ↦
f(x1(u1, ..., un),
..., xp(u1, ..., un).
En pratique, on se limite à n≤3
et p≤3.
Les étudiants doivent connaître le cas particulier des coordonnées polaires. Caractérisation des fonctions constantes sur un ouvert convexe. 3. GradientDans ℝp muni de sa structure euclidienne canonique, gradient d'une fonction de classe 𝒞1.Le gradient est défini par ses coordonnées. Notation ∇f(a). Pour h∈ℝp, relation df(a)⋅h = ⟨∇f(a),h⟩. Interprétation géométrique du gradient : si ∇f(a)≠0, il est colinéaire au vecteur unitaire selon lequel la dérivée de f en a est maximale, et de même sens. 4. Fonctions de classe 𝒞2Dérivées partielles d'ordre 2 d'une fonction définie sur un ouvert de ℝp à valeurs dans ℝ.Notation ∂2f/(∂xi∂xj). Fonction de classe 𝒞2 sur un ouvert de ℝp. Théorème de Schwarz. La démonstration est hors programme. Matrice hessienne en un point a d’une fonction de classe 𝒞2 sur un ouvert de ℝp à valeurs dans ℝ. Notation Hf(a). Formule de Taylor-Young à l’ordre 2 : f(a+h) =h→0
f(a) + ∇f(a)⊤h
+ 1/2h⊤Hf(a)h
+ o(∥h∥2).
Expression en termes de produit scalaire. 5. Extremums d'une fonction de ℝp dans ℝExtremum local, global.Point critique d’une application de classe 𝒞1. Si une fonction de classe 𝒞1 sur un ouvert de ℝp atteint un extremum local en un point a, alors a est un point critique. Si f est une fonction de classe 𝒞2 sur un ouvert de ℝp et a un point critique de f :
Adaptation à l’étude d’un maximum local. Exemples de recherche d’extremums globaux sur une partie de ℝp. |